5 étapes de la vérification des élingues chaîne

Les 5 étapes clés pour la vérification d’une élingue de levage

12 août 2024

Pour assurer la sécurité des travailleurs sur un chantier ou sur un atelier il faut passer par un entretien rigoureux de tous les équipements. Il en est de même pour les élingues de levage. Ces accessoires jouent un rôle déterminant dans les opérations de manutention, et une défaillance pourrait avoir des conséquences graves. Pour garantir leur bon état et leur conformité, une vérification régulière est indispensable. Voici les cinq étapes clés pour effectuer cette vérification de manière efficace et en conformité avec les normes.

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1. Interview des utilisateurs – Comprendre les conditions d’utilisation de l’élingue

La première étape pour une vérification efficace est d’interviewer les utilisateurs des élingues. Cette étape est indispensable pour adapter l’inspection aux réalités du terrain.

Les conditions d’utilisation influencent directement les points de contrôle. Par exemple, si l’utilisateur indique avoir utilisé l’élingue pour des opérations avec des à-coups (sortie de palplanches ou blindages coulissants), il sera important de d’être très attentif à l’allongement potentiel de la chaîne. De même, l’utilisation dans des environnements corrosifs ou à haute température nécessite une attention particulière aux signes de corrosion ou de détérioration thermique.

Cette étape permet de cibler les zones à risques avant même de commencer l’inspection visuelle.

2. Identification de l’élingue – Vérifier la plaque d’identification

La seconde étape consiste à identifier l’élingue en vérifiant la présence et l’intégrité de la plaque d’identification.

Cette plaque doit obligatoirement comporter plusieurs informations essentielles : la certification CE, la Capacité Maximale d’Utilisation (CMU), et, si applicable, les différentes CMU en fonction des configurations d’utilisation. On pourra également trouver d’autres informations comme un numéro de série, le nom du fabricant ou le matériau de l’élingue.

L’absence de cette plaque ou d’une de ces informations est un motif de non-conformité immédiat. Une plaque d’identification complète est le premier indicateur de la conformité d’une élingue.

3. Examen visuel – Inspecter minutieusement l’élingue

Après l’identification, il faut réaliser l’examen visuel de l’élingue. Lors de cette étape, il faut contrôler que tous les éléments constitutifs de l’élingue son conformes à la CMU indiquée. En effet, il est possible qu’un éléments ait été changé (un crochet par exemple) et ne correspond pas à la CMU indiquée.

Cette inspection permet également de vérifier qu’aucune dégradation n’est visible sur l’élingue de détecter tout signe de détérioration, comme des déformations, des fissures, des signes de corrosion ou des températures excessives. Une attention particulière doit être portée aux crochets, anneaux de tête, et maillons de jonction, qui doivent rester fonctionnels et exempts de toute déformation ou usure excessive. La souplesse de l’élingue doit également être vérifiée pour s’assurer que les maillons fonctionnent correctement.

Tout élément défectueux ou sous-dimensionné par rapport à la CMU constitue une cause d’observation dans le rapport de vérification.

4. Mesures – Quantifier l’usure et l’allongement

L’inspection visuelle doit être complétée par des mesures précises. L’allongement de la chaîne, souvent lié à des charges excessives, ne doit pas dépasser 5% de la longueur nominale. Pour cela, différentes méthodes de mesure peuvent être utilisées, comme le pied à coulisse pour mesurer les maillons individuellement ou sur une longueur plus importante pour plus de précision.

Il est également nécessaire de mesurer l’usure des maillons, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, pour s’assurer qu’elle reste inférieure à 10% de la taille nominale.

pour finir, l’ouverture des crochets doit être vérifiée et rester inférieure à dix pour cent des valeurs nominales. Ces mesures garantissent que l’élingue peut encore supporter les charges pour lesquelles elle a été conçue.

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5. Traçabilité du contrôle – Documenter la vérification

La dernière étape consiste à assurer la traçabilité de la vérification, conformément à l’arrêté du 1er mars 2004, qui impose la vérification annuelle des équipements de levage. Cette traçabilité passe par la rédaction d’un rapport de vérification, qui doit détailler tous les accessoires inspectés, leur état, et les éventuelles observations.

Ce rapport, d’abord provisoire, doit ensuite être validé par un rapport définitif, lequel sera conservé dans le registre de sécurité de l’entreprise utilisatrice. Il est également possible d’ajouter un marquage sur l’élingue pour indiquer qu’elle a bien été vérifiée, par exemple à l’aide d’un scellé câble ou d’un rislant de couleur.

Cette étape est indispensable pour assurer la conformité réglementaire et la sécurité des opérations de levage.

En suivant ces cinq étapes clés, vous pouvez vous assurer que vos élingues de levage restent en bon état et conformes aux exigences réglementaires. Pour aller plus loin et devenir un expert de la vérification des accessoires de levage, découvrez notre formation en ligne « Devenir vérificateur d’accessoires de levage » sur avorisk.fr. Apprenez à réaliser des inspections approfondies, à maîtriser les techniques de mesure, et à garantir la sécurité de vos opérations de manutention.