Contrôleur VGP discutant avec le salarié assis au volant de son chariot élévateur

Devenir contrôleur VGP : l’essentiel à savoir

19 septembre 2024

Pourquoi vouloir devenir contrôleur VGP ? La vérification générale périodique fait partie des actions de prévention des risques au travail obligatoires. Ce contrôle a pour objectif de préserver la santé et garantir la sécurité des salariés sur les chantiers, dans les ateliers et de manière générale dans les lieux où des opérations de levage sont effectuées. Le contrôleur VGP assure un rôle clé afin de maintenir les engins et équipements de levage dans un bon état de fonctionnement.

Qu’est-ce qu’une Vérification Générale Périodique ?

Une vérification générale périodique (VGP) est un contrôle obligatoire et régulier permettant aux entreprises de disposer de matériel maintenu en bon état de fonctionnement. La législation française impose cette vérification afin de réduire les risques liés à l’utilisation du matériel (risque de chute, de renversement, de collision et de rupture des équipements de levage). On parle généralement de VGP pour le matériel de levage et les engins de terrassement utilisés dans les travaux publics.

Concrètement, le contrôleur VGP réalise un examen de l’état de conservation du matériel de levage. Il doit également effectuer des essais de fonctionnement en charge. Il vérifie que l’appareil ne présente pas de dégradations importantes pouvant être à l’origine de situations dangereuses pour les travailleurs. L’arrêté du 1er mars 2004 précise que les équipements concernés sont les :

« machines, y compris celles mues par la force humaine employée directement, et leurs équipements, conduits par un ou des opérateurs qui agissent sur les mouvements au moyen d’organes de service dont ils conservent le contrôle, dont au moins une des fonctions est de déplacer une charge constituée par des marchandises ou matériels et, le cas échéant, par une ou des personnes, avec changement de niveau significatif de cette charge pendant son déplacement, la charge n’étant pas liée de façon permanente à l’appareil. »

La VGP s’applique donc aux engins de levage comme les chariots élévateurs, les nacelles, les grues, les ponts roulants, les hayons ou les pelleteuses. La liste exhaustive de tous les appareils concernés est disponible sur le site de l’INRS.

Pour terminer, la fréquence des VGP varie en fonction de plusieurs critères. La mobilité du matériel, la possibilité de lever des personnes et le type de force permettant d’actionner le mécanisme sont les caractéristiques à prendre en considération. Selon ces caractéristiques, les vérifications devront avoir lieu tous les 3 mois, 6 mois ou 12 mois.

  • Appareils de levage fixes (pont, potence, grue, etc.) : VGP tous les 12 mois.
  • Engins de terrassement (dumper, chargeuse, etc.) : VGP tous les 12 mois.
  • Matériel de levage mobile (hayon, grue auxiliaire, PEMP, pelleteuse, etc.) : VGP tous les 6 mois.
  • Appareils de levage des personnes mues par force humaine : VGP tous les 3 mois.
  • Matériel type presse, massicot, compacteur à déchets : VGP tous les 3 mois.
Le contrôleur VGP inspecte un pont roulant

Le métier de contrôleur VGP en 2 points

Rôle et responsabilités

Le rôle principal du contrôleur est d’effectuer des vérifications rigoureuses sur les équipements de levage. Il existe 3 types de vérifications : mise en service d’un matériel neuf, remise en service d’un matériel d’occasion ou après réparation importante ainsi que les vérifications générales périodiques.

La réalisation de ces vérifications nécessite des examens, épreuves et outils différents. Le vérificateur inspecte l’état de conservation des appareils, exécute des essais de fonctionnement et parfois des épreuves statiques ou dynamiques. À l’issue des contrôles, un rapport de vérification doit être rédigé et transmis au propriétaire du matériel.

Le contrôleur VGP est responsable de mettre en œuvre des vérifications en conformité avec les exigences réglementaires.

Compétences indispensables

Tout d’abord, le contrôleur VGP doit posséder des compétences techniques. Il est important de connaître les règles de conception, de manutention, d’utilisation et d’entretien des machines. Ensuite, il est primordial que le contrôleur sache parfaitement effectuer les différents examens et épreuves. Une bonne compréhension du contexte législatif est indispensable afin de toujours travailler en conformité.

Après, sur le plan organisationnel, il est nécessaire de savoir procéder de manière méthodique à chaque étape du contrôle. C’est aussi une mission qui demande de la planification en amont et la mise en place de systèmes d’évaluation des risques.

Enfin, un savoir-être est requis, le vérificateur doit posséder une aisance relationnelle afin d’interagir avec divers interlocuteurs. Il doit avoir une capacité d’analyse et d’écoute à l’encontre de l’utilisateur du matériel. Dans le but d’élaborer et de partager un rapport de vérification efficient, il doit savoir construire son argumentaire et expliquer les anomalies clairement pour le commanditaire.

Contrôleur VGP testant le bon état de fonctionnement de la radiocommande d'un engin de levage

Dois-je faire une formation pour devenir contrôleur VGP ?

L’arrêté du 1er mars 2004 rappelle qu’il est impératif de confier la réalisation des VGP à une personne qualifiée. Pour être considéré comme tel, le contrôleur doit posséder un justificatif faisant preuve. Une formation est donc nécessaire afin d’obtenir un diplôme, un certificat ou une attestation de compétence. Nous avons identifié 3 types de formation afin d’accéder à un justificatif reconnu.

Formations classiques

Ce que nous appelons « formations classiques », ce sont les formations en initial, en alternance ou continues qui font partie d’un cursus scolaire. Nous retrouvons dans cette catégorie les CAP, bac pro ou BTS. Ce sont généralement des formations longues qui vous permettent d’acquérir les compétences de base pour exercer un métier. C’est une solution idéale pour les nouveaux bacheliers ou les personnes en reconversion professionnelle et reprise d’étude.

Validation des acquis de l’expérience (VAE)

La VAE permet aux professionnels en poste de valoriser leur expérience cumulée afin d’obtenir une certification. Ce dispositif se traduit par le dépôt d’un dossier auprès d’un organisme de formation avant la validation totale, partielle ou non d’un jury. Valider ses acquis peut-être un moyen efficace d’accéder à une certification mais représente un investissement personnel conséquent. Pour le moment, il n’existe pas de titre professionnel au métier de technicien vérificateur de matériel de levage.

Formations spécifiques

Quelques centres de formations vous proposeront des solutions de formations spécifiques adaptées. Des offres de formation en présentiel, à distance, individuelle ou en groupe existent. Elles vous permettront d’accéder à de nouvelles compétences rapidement sur des sujets précis. Dans notre cas, il suffit de vous inscrire à une formation vérification du matériel de levage afin d’obtenir une certification vous permettant de devenir contrôleur VGP.

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