La Vérification Générale Périodique (VGP) d’une pelleteuse est une obligation réglementaire qui protège l’entreprise, ses salariés ainsi que l’environnement. Ces engins sont couramment utilisés dans les secteurs de la construction et de l’industrie. Un entretien inadéquat des équipements de levage entraîner des accidents graves chaque année en France. Pour garantir la sécurité des utilisateurs, ces machines doivent subir des contrôles réguliers, rigoureux et traçables.
3 catégories de vérifications obligatoires pour les pelleteuses
Conformément au Code du travail, les pelleteuses, également appelées engins de terrassement, sont classées parmi les équipements de travail impliquant des opérations de levage de charges. Ces équipements doivent être soumis à des contrôles précis, sous la responsabilité directe du chef d’établissement.
L’arrêté du 1er mars 2004 stipule trois types de vérifications obligatoires : la vérification à la mise en service, la vérification à la remise en service et les vérifications générales périodiques (VGP). Ces contrôles sont essentiels pour assurer la sécurité des utilisateurs et la conformité de l’équipement aux normes en vigueur.
Vérification à la mise en service
La première vérification d’une pelleteuse se déroule avant sa mise en service. Elle constitue une étape importante pour s’assurer de la conformité de l’équipement et qu’il est pertinent avec la mission à effectuer. Avant toute utilisation, l’engagement porte sur des tests réalisés par le fabricant ainsi que par l’utilisateur final.
Deux scenarios peuvent avoir lieu. Si vous possédez les documents attestant de l’aptitude à l’emploi de la pelleteuse, la démarche est simplifiée. Ces justificatifs prouvent que le fabricant a déjà réalisé les tests de charge et de fonctionnement nécessaires.
Vous devez cependant effectuer un examen d’adéquation pour vérifier que l’équipement répond aux exigences techniques des travaux prévus. Enfin, les dispositifs de sécurité, comme les systèmes de freinage et les limiteurs, sont à inspecter.
Dans le cas contraire, si aucune documentation attestant de l’aptitude à l’emploi n’est disponible, des tests plus poussés s’imposent.
Bien entendu, vous devez d’abord effectuer un examen d’adéquation et vérifier les dispositifs de sécurité.
Ensuite, une épreuve statique est nécessaire, elle consiste à maintenir une charge équivalente à la charge maximale d’utilisation (CMU) multipliée par 1,25 pendant une heure.
Après cela, une épreuve dynamique teste les mouvements de la pelleteuse dans toutes les configurations possibles avec une charge égale à la CMU multipliée par 1,1.
Pour un matériel d’occasion, les contrôles à effectuer sont identiques à ceux requis pour une pelleteuse sans aptitude à l’emploi préalablement vérifiée.
Vérification à la remise en service
La remise en service d’une pelleteuse après une période d’immobilisation prolongée ou des travaux de réparation majeurs nécessite une vérification approfondie.
Qu’est-ce qu’on entend par « interventions majeures » ? On peut inclure le démontage et remontage complets de l’engin, le remplacement d’organes essentiels ou les réparations consécutives à un incident technique.
Pour cette vérification c’est simple, vous devez suivre les mêmes étapes que pour une pelleteuse sans aptitude à l’emploi attestée. Cela inclut l’examen d’adéquation, l’épreuve statique et l’épreuve dynamique.
Mais il y a une subtilité, en supplément vous devez examiner de l’état de conservation de l’appareil de levage. Ce contrôle permet d’identifier tout signe d’usure ou de détérioration pouvant compromettre la sécurité des opérateurs.
Vérification Générale Périodique (VGP)
Pour garantir le bon fonctionnement et la sécurité continue de votre pelleteuse, la VGP est l’incontournable. Notre pelleteuse étant un appareil de levage mobile, sa vérification générale périodique est à réaliser tous les six mois au minimum, conformément à la réglementation en vigueur.
La VGP, c’est trois étapes essentielles. Premièrement, on commence avec un examen de l’état de conservation. Il sert à détecter d’éventuels défauts visuels comme des fissures, des déformations ou des signes de corrosion.
Secondement, un contrôle du fonctionnement des dispositifs de sécurité permet de vérifier leur réactivité en conditions réelles.
Enfin, un essai de fonctionnement teste les capacités de l’équipement dans des situations proches de celles rencontrées sur le terrain.
Ces tests soumettent l’équipement à des charges et contraintes maximales pour évaluer la fiabilité des composants clés tels que les systèmes de freinage, les dispositifs antichute et les limiteurs de mouvement. Les systèmes de prévention du basculement et de limitation de charge font également l’objet d’un contrôle afin de s’assurer qu’ils fonctionnent comme prévu par le constructeur.
Qui est habilité à réaliser la VGP des pelleteuses ?
Pour réaliser une VGP dans les règles de l’art, la personne en charge doit présenter un savoir-faire sur le fonctionnement des machines qu’il va vérifier. Deux approches principales sont possibles : solliciter une entreprise extérieure spécialisée ou former un membre de l’équipe interne pour réaliser ces contrôles.
Quelle que soit la solution adoptée, il y a critère à respecter : seule une personne qualifiée, dotée de compétences techniques solides et d’une connaissance approfondie des règles en vigueur, peut assurer cette mission. L’employeur a donc une responsabilité directe dans le choix du contrôleur, qu’il soit interne ou externe à l’entreprise.
Intervention d’un organisme spécialisé certifié
Confier la VGP de vos pelleteuses à un organisme accrédité est une solution sûre. Les entreprises certifiées, comme celles reconnues par le Cofrac, disposent des qualifications techniques et des connaissances réglementaires pour garantir une inspection rigoureuse. Cette option s’avère obligatoire dans certaines situations, notamment après un accident impliquant une machine.
En travaillant avec un prestataire extérieur, tel que ACS Prévention, vous bénéficiez d’une expertise indépendante et conformez vos pratiques aux exigences légales. Ce type de prestation assure également une traçabilité optimale des inspections réalisées.
La formation d’un collaborateur interne
Former un membre de l’équipe pour réaliser les VGP en interne est une stratégie efficace pour réduire les coûts à long terme. Cette approche demande cependant un investissement initial en formation, mais permet à l’entreprise de gagner en autonomie et en réactivité.
Le collaborateur désigné doit suivre un programme couvrant l’ensemble des aspects techniques et réglementaires liés aux pelleteuses. Ce type de formation, dispensé par des organismes comme Avorisk, peut être suivi en ligne pour s’adapter aux contraintes professionnelles. Pour en savoir plus sur le programme de la formation « Contrôleur VGP matériel de levage » n’hésitez pas à nous contacter.
Risques spécifiques liés aux pelleteuses
Les pelleteuses présentent, comme chaque appareil de levage, plusieurs risques spécifiques qu’il est bon de surveiller.
L’un des principaux dangers concerne le basculement. Il se produit généralement lorsque l’équipement travaille sur un sol instable, en pente ou lorsqu’une charge mal équilibrée est manipulée. Pour éviter ce problème, c’est là que les dispositifs d’alerte et de stabilisation entrent en jeu.
Le système hydraulique des pelleteuses, s’il est mal entretenu, peut devenir une source de danger. Des fuites ou une perte de puissance due à une maintenance insuffisante augmentent les risques pour les opérateurs. Une inspection régulière des circuits hydrauliques et un entretien rigoureux permettent de prévenir ce danger.
L’usure des chenilles ou des pneus constitue un autre risque récurrent. Lorsque ces éléments sont endommagés ou trop usés, la machine peut perdre en stabilité ou en traction. Cela augmente logiquement les risques d’accidents. Un simple examen visuel de l’état de conservation permet de diminuer ce risque.
Enfin, les angles morts des pelleteuses représentent une menace importante sur les chantiers. Leur configuration impose des limitations de visibilité, ce qui peut provoquer des collisions ou des écrasements. S’assurer du bon fonctionnement des alertes sonores, des dispositifs d’éclairage ainsi que des caméras embarquées sécurise les travailleurs.
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