Contrôleur VGP Rapport

Contrôleur VGP : assurer la traçabilité du matériel de levage

17 octobre 2025

Sur un chantier, dans un atelier ou une entreprise industrielle, la sécurité des travailleurs repose sur la fiabilité des équipements. Le contrôleur VGP s’assure que chaque appareil, machine ou accessoire de levage reste conforme grâce aux vérifications générales périodiques. Ces contrôles préventifs permettent d’éviter les accidents, de détecter les anomalies et de garantir la traçabilité de chaque inspection. Mais comment cette traçabilité se construit-elle et pourquoi est-elle essentielle au respect des obligations légales et à la prévention des risques professionnels ?

Comprendre la Vérification Générale Périodique

La Vérification Générale Périodique (VGP) consiste à contrôler régulièrement les appareils de levage, machines élévatrices, grues, chariots, palans ou nacelles utilisés dans le cadre du travail. Ce contrôle réglementaire vise à détecter toute défaillance pouvant compromettre la sécurité des salariés ou la stabilité des installations.

Une VGP bien réalisée garantit :

  • la conformité du matériel de levage et de manutention,
  • la prévention des accidents du travail,
  • la traçabilité complète de la maintenance et des interventions.

Le contrôleur VGP établit un rapport précis, preuve du respect des exigences réglementaires. Ce document, intégré au registre de sécurité, devient la clé de voûte du suivi technique des équipements.

Cadre réglementaire des VGP

Les obligations en matière de vérifications périodiques sont fixées par l’arrêté du 1er mars 2004, complété par le Code du travail (articles R.4323-23 à R.4323-27). Ces textes imposent un contrôle périodique des appareils de levage, des accessoires et des engins mobiles.

Les entreprises doivent faire appel à un organisme compétent ou à un contrôleur qualifié pour réaliser ces opérations. La périodicité varie selon la nature du matériel : six mois pour les ponts roulants, grues ou élévateurs, douze mois pour les accessoires comme les chaînes, crochets ou élingues.

Ces obligations légales ont pour but de prévenir les risques mécaniques et humains. L’INRS et l’OPPBTP publient régulièrement des guides pratiques pour aider les professionnels à maintenir leurs équipements en conformité.

Le registre de sécurité : pilier de la traçabilité

Le registre de sécurité centralise l’ensemble des contrôles et interventions effectués sur les équipements. Véritable mémoire technique, il permet de suivre la vie du matériel depuis sa mise en service jusqu’à son remplacement.

Ce registre, tenu à jour par le responsable sécurité ou le chef d’établissement, doit contenir :

  • les rapports de vérification ;
  • les observations du contrôleur ;
  • les actions correctives mises en œuvre ;
  • la date de remise en service après maintenance.

Conserver ces informations garantit une traçabilité transparente, essentielle pour démontrer la conformité lors d’un contrôle de la Carsat ou de l’inspection du travail.

Le rapport de VGP : contenu et format

Chaque vérification aboutit à la rédaction d’un rapport VGP, document central de la traçabilité. Le contrôleur y détaille les résultats de son évaluation, les anomalies constatées et les préconisations éventuelles.

Ce rapport doit comporter :

  • les références du matériel ou de la machine vérifiée,
  • la date du contrôle périodique,
  • le type de vérification (initiale, annuelle, intermédiaire),
  • le verdict du contrôleur (favorable, défavorable, avec réserve),
  • la signature et le cachet du professionnel.

Les entreprises peuvent utiliser des modèles dématérialisés pour simplifier la gestion. Le rapport numérique facilite la transmission et l’archivage tout en répondant aux exigences légales de traçabilité.

Fréquence et transmission des rapports

Les vérifications générales périodiques doivent être planifiées selon une fréquence réglementaire.

Les engins de levage, nacelles et grues nécessitent un contrôle tous les six mois, tandis que les accessoires ou appareils moins sollicités peuvent être vérifiés une fois par an.

Une fois rédigé, le rapport de contrôle doit être transmis sans délai au responsable de l’entreprise et conservé pendant au moins cinq ans. Il doit rester disponible pour toute demande des autorités ou de l’organisme de prévention.

Contrôleur VGP

Traçabilité numérique : le futur du contrôle

De plus en plus de professionnels adoptent la gestion numérique des rapports VGP. Les outils en ligne permettent de planifier les contrôles, stocker les rapports et recevoir des alertes automatiques avant la prochaine échéance.

Cette dématérialisation présente de nombreux atouts :

  • moins de papier et de pertes d’informations ;
  • un accès immédiat aux historiques ;
  • une conformité facilitée en cas d’audit.

Un registre numérique bien structuré contribue à renforcer la sécurité des installations et la traçabilité des vérifications professionnelles.

Responsabilités et bonnes pratiques

L’obligation de vérification incombe à l’employeur. C’est lui qui doit s’assurer du bon état des équipements et du suivi des rapports.

Le contrôleur VGP, qu’il soit interne ou appartenant à un organisme agréé, engage quant à lui sa responsabilité technique et réglementaire.

Pour une traçabilité optimale, il est conseillé de :

  • identifier chaque engin et accessoire de levage par un numéro unique,
  • établir un planning de VGP annuel,
  • centraliser tous les rapports au même endroit,
  • former les équipes à la lecture des constats.

La formation professionnelle des contrôleurs est essentielle : elle garantit la compétence, la précision des évaluations et la fiabilité des rapports.

Risques et sanctions en cas de non-conformité

Une VGP absente, non tracée ou mal réalisée expose l’entreprise à de lourdes conséquences.

En cas d’accident, le dirigeant peut être tenu pénalement responsable si la preuve de conformité fait défaut. L’assurance peut refuser la prise en charge des dommages, et l’entreprise s’expose à des amendes ou à l’arrêt temporaire de son activité.

Une traçabilité rigoureuse, appuyée sur des rapports complets et un registre à jour, protège non seulement l’entreprise, mais aussi la sécurité des salariés et la réputation du professionnel du levage.

Se former pour devenir contrôleur VGP

Maîtriser la réglementation, les techniques d’inspection et la rédaction des rapports exige une véritable expertise.

La formation Contrôleur VGP – Matériel de levage (Tronc commun) d’Avorisk permet d’acquérir ces compétences clés : évaluation des risques, analyse des anomalies, compréhension des obligations légales et maîtrise des outils numériques de traçabilité.

Pour développer une spécialisation, la formation VGP chariots élévateurs complète ce cursus avec une approche terrain. Ces formations qualifiantes préparent chaque stagiaire à devenir un acteur essentiel de la sécurité au travail.