Salarié prenant une échelle

Formation à la vérification des échelles : ce qu’il faut savoir

23 mai 2025

L’échelle est le matériel que l’on utilise sans vraiment se questionner. On la saisit et l’utilise pour accéder à un échafaudage, une toiture ou descendre dans une fouille. Pourtant, elle devient rapidement une source de danger si les utilisateurs ne vérifient pas régulièrement cet équipement. Il faut alors savoir comment effectuer ce contrôle ? Quels sont les points critiques à observer ? Quelles sont les méthodes à appliquer ? C’est à ce moment que la formation se trouve être la solution parfaite.

Est-il obligatoire de vérifier les échelles ?

En France, aucune loi n’impose de fréquence de vérification périodique pour contrôler les échelles, les escabeaux ou les PIRL.

Cependant, l’ article L4321-1 du Code du travail impose aux employeurs de maintenir les équipements en bon état. En effet, il stipule que le matériel doit être :

« […] réglés et maintenus de manière à préserver la santé et la sécurité des travailleurs ».

Par exemple, une échelle glisse, casse ou cède lors d’un chantier et que l’enquête révèle un matériel défectueux. Si l’entreprise n’a aucun justificatif de vérification, cela peut se retourner contre l’employeur.

Certains domaines d’activité vont plus loin. C’est le cas des chantiers de construction et de réparation navals. L’arrêté du 21 septembre 1982 exige une vérification des échelles tous les six mois.

Une personne compétente doit alors contrôler chaque élément deux fois par an, identifier et signaler les éventuelles anomalies.

Quels équipements sont concernés ?

Ici, on parle principalement des échelles, mais on peut intégrer tous les moyens d’accès en hauteur portatifs. Cela inclut les échelles simples, doubles (ou à coulisse ou transformables).

On peut également citer les escabeaux, marchepieds, et même certaines échelles fixes à crinoline. Si un équipement mobile ou semi-permanent permet de travailler ou d’accéder en hauteur alors il mérite une vérification rigoureuse.

Dans les environnements industriels, logistiques ou dans le BTP, ou retrouve souvent ces matériels. Ils peuvent être en contact avec des éléments chimiques, des variations de température importantes, des chocs, à l’humidité… Autant de facteurs pouvant accélérer la dégradation des échelles. La vérification devient alors nécessaire pour éviter les accidents.

Salarié en haut d'une échelle

Qui peut procéder à la vérification des échelles dans l’entreprise ?

Pas besoin de faire appel à un bureau de contrôle coûteux ou à un organisme certifié COFRAC. La réglementation autorise une entreprise à effectuer elle-même la vérification des échelles. Toutefois, il faut s’assurer que le salarié qui réalise cette tâche est une personne dite « compétente ».

Mais qu’est-ce-que ça signifie concrètement « être compétent ? C’est-à-dire qu’il faut disposer d’une vraie connaissance technique des échelles. Il est nécessaire de connaître leurs types, leurs points de fragilité, les matériaux qui les composent, les risques associés…

Il faut aussi savoir lire les consignes du fabricant et appliquer des critères d’analyse pertinents. Également, il vérificateur doit pouvoir remplir les documents de contrôle et savoir repérer les anomalies.

Un salarié disposant d’une formation en interne peut parfaitement assurer cette mission.

De quelles compétences a-t-on besoin pour réaliser une vérification d’échelle ?

Tout d’abord, maîtriser la vérification des échelles demande de savoir reconnaître les différents types d’échelles. Ensuite, on doit être capable de repérer les défauts : fissures, torsions, soudures défectueuses, patins usés, fixations manquantes…

La manipulation sur le terrain reste le meilleur indicateur. Parfois, ce n’est qu’en déployant l’échelle, en testant sa rigidité ou en la posant au sol qu’on détecte un défaut.

Enfin, il faut savoir consigner ses observations sur une fiche de contrôle claire, avec des informations précises, datées et signées. Cette traçabilité constitue la seule preuve de votre sérieux en cas de contrôle ou d’accident.

Quelle formation suivre pour apprendre à vérifier les échelles ?

La formation à la vérification des échelles est accessible à tous les professionnels qui manipulent ces équipements.

Nous avons conçu un module pensé pour les réalités du terrain. Il comprend une approche réglementaire pour comprendre le cadre légal, les responsabilités et les obligations de chaque acteur.

Une partie technique pour étudier les défauts fréquents et les points de contrôle. Des exercices pratiques : vérification de plusieurs échelles, rédaction de rapports, identification de non-conformités.

Les avantages de cette formation ? Elle est certifiante et 100% en ligne ! Vous pouvez donc la réaliser quand et où vous le souhaitez.

Échelle sur chantier de construction

Comment maintenir la traçabilité des vérifications ?

Chaque vérification doit déboucher sur un document clair. En effet, le vérificateur doit rédiger un rapport dans lequel il doit mentionner plusieurs éléments clés :

  • la date de vérification,
  • l’identification de l’échelle (référence, numéro si possible),
  • les points de contrôle,
  • les anomalies identifiées ainsi qu’une recommandation,
  • la signature du vérificateur.

À la suite de cela, il faut conserver ce rapport dans le registre de sécurité mis à jour. Il permet d’assurer une traçabilité continue et de démontrer à tout moment que l’entreprise répond à ses obligations réglementaires. Ces documents peuvent exister sous forme papier ou numérique.

En résumé

Si une entreprise néglige la vérification des échelles et qu’un accident survient, quelles sont les conséquences ?

Le Code du travail (article R. 4741-1) prévoit une sanction pénale pour l’employeur. Mais au-delà des amendes, c’est le risque humain qui pèse le plus. Une chute peut engendrer des fractures, une hospitalisation ou une incapacité durable.

La vérification des échelles est une étape essentielle dans toute politique de prévention des risques professionnels. Nommer et former un vérificateur en interne permet de responsabiliser les équipes, sécuriser les interventions et minimiser des accidents évitables.


Retrouvez nos derniers articles !