La sécurité sur le lieu de travail repose, en partie, sur la fiabilité des équipements. Les crics de levage, présents dans divers secteurs comme l’automobile, la construction ou l’industrie, ne font pas exception. Souvent, on les sollicite pour soulever des charges lourdes. Ces appareils doivent être en parfait état de fonctionnement pour éviter tout risque d’accident. C’est précisément à cela que sert la Vérification Générale Périodique. La VGP d’un cric de levage permet d’assurer un suivi rigoureux, c’est protéger les équipes.
Les vérifications obligatoires des crics de levage
La fréquence d’utilisation et les charges supportées par les crics de levage mettent ces équipements à rude épreuve. Un cric mal entretenu peut céder, entraînant des conséquences graves pour les opérateurs et le matériel.
C’est pourquoi, l’arrêté du 1er mars 2004 du Code du travail impose des inspections régulières et des vérifications adaptées à chaque étape clé de la vie du matériel. On peut citer lors de sa mise en service, à chaque remise en service après une modification ou une réparation et de façon périodique. Ces contrôles permettent de préserver l’état et la fiabilité du cric de levage dans le temps.
La vérification à la mise en service
Quand on utilise un cric de levage pour la première fois, il doit faire l’objet d’une vérification initiale appelée “vérification à la mise en service”. Cette étape doit confirmer que l’équipement est conforme aux exigences techniques, mais qu’il est aussi parfaitement adapté à l’usage prévu.
Si le document attestant de son aptitude à l’emploi accompagne le cric, le contrôle se concentre sur l’adéquation entre le matériel et les besoins opérationnels.
Il s’agit notamment de vérifier les dispositifs de sécurité. On inspecte les points d’appui, les valves de décharge ou encore les manomètres afin de s’assurer que le cric fonctionne correctement.
En revanche, lorsque ces documents manquent, des tests plus poussés deviennent nécessaires.
Le contrôle inclut alors une épreuve statique, qui consiste à soumettre le cric à une charge équivalente à 125 % de sa capacité maximale (CMU) pendant une heure. Cette étape permet de vérifier que le cric peut supporter une surcharge temporaire sans défaillance.
Une fois cette première étape franchie, on doit réaliser une épreuve dynamique. Elle évalue la capacité de l’appareil à lever et abaisser une charge équivalente à 110 % de sa capacité maximale. Elle simule ainsi une utilisation en conditions réelles.
Ces vérifications s’appliquent également aux crics d’occasion, en particulier lorsque leur historique ou leur aptitude à l’emploi ne sont pas clairement établis.
La vérification à la remise en service
Après une période d’inactivité prolongée, une réparation majeure ou une modification significative, un cric de levage doit obligatoirement passer par une vérification. Cette procédure assure que les salariés peuvent à nouveau utiliser l’appareil en toute sécurité.
L’article 20 de l’arrêté du 1er mars 2004 précise les situations où cette inspection s’impose. Par exemple, si un cric est démonté afin de remplacer une pièce, la vérification devient indispensable après le remontage.
Comme précédemment, l’épreuve statique, l’épreuve dynamique ainsi que l’examen d’adéquation sont inévitables. Il faudra également compléter ces tests par un examen de l’état de conservation.
C’est une inspection visuelle. Le contrôleur examine l’ensemble des composants pour repérer d’éventuels signes d’usure comme des fissures, une déformation ou une fuite d’huile hydraulique.
La Vérification Générale Périodique (VGP)
Pour les crics de levage, la VGP représente un rendez-vous immanquable. Contrairement aux équipements fixes, qui nécessitent une inspection annuelle, les crics mobiles doivent être vérifiés tous les 6 mois. Cette différence s’explique par leur nature plus exposée aux déplacements fréquents et aux variations des conditions d’utilisation.
La VGP d’un cric de levage s’articule autour de trois volets principaux. Tout d’abord, un contrôle de l’état de conservation permet de détecter les signes de vieillissement ou de détérioration.
Ensuite, les dispositifs de sécurité tels que les valves, les points de levage et les mécanismes anti-retour sont testés en conditions réelles. Cette étape permet de certifier qu’ils fonctionnent conformément aux recommandations du fabricant.
Enfin, un essai fonctionnel évalue la capacité de l’appareil à opérer sous une charge maximale. On simulera alors des manœuvres exigeantes afin de garantir sa stabilité et sa fiabilité.
La VGP permet d’une part de se conformer à la réglementation et d’autre part d’anticiper les pannes ou les défaillances avant qu’elles ne surviennent.
Qui peut réaliser les vérifications des crics de levage ?
Deux possibilités s’offrent à l’employeur : faire appel à un organisme spécialisé ou former un collaborateur en interne.
Confier les vérifications à une société experte, comme ACS Prévention, permet de bénéficier du savoir-faire de professionnels. Cette solution s’avère obligatoire dans des situations complexes, comme après un incident ou une réparation importante.
Cependant, pour gagner en autonomie et réduire les coûts à long terme, former un salarié est un choix à privilégier. Grâce à une formation spécialisée, le collaborateur acquiert les compétences nécessaires, les connaissances réglementaires et la certification lui permettant d’exécuter la VGP.
La formation “Contrôleur VGP matériel de levage – Tronc commun” couvre tous les aspects techniques et légaux.
Les risques associés à l’utilisation des crics de levage
Malgré leur simplicité apparente, les crics de levage peuvent présenter des risques importants s’ils ne sont pas utilisés ou entretenus correctement.
Le danger le plus courant reste l’effondrement de la charge, souvent causé par un mauvais positionnement du cric, une surcharge ou un défaut du sol. Ce type d’accident peut entraîner des conséquences graves pour les opérateurs.
Les défaillances des dispositifs de sécurité, comme les valves de retenue ou les mécanismes anti-retour, constituent une autre source de danger. En cas de défaillance, le cric peut céder brutalement, mettant en péril la sécurité du travailleur.
Enfin, les signes d’usure, tels que des fissures ou une fuite hydraulique, doivent être détectées rapidement pour éviter une panne en cours d’utilisation.
Pour prévenir ces risques, il faut respecter plusieurs choses. La première, suivez les consignes d’utilisation du constructeur. Aussi, effectuez les inspections régulières.
En suivant les bonnes pratiques et en s’assurant de la conformité de vos équipements, vous protégez vos équipes tout en optimisant vos opérations.
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