Treuil de levage 5 tonnes

Tout savoir sur la VGP d’un treuil

31 janvier 2025

La sécurité des opérateurs passe par un bon entretien des équipements de levage, notamment des treuils. On utilise quotidiennement ces derniers dans les secteurs du BTP, de l’industrie et de la logistique. Un contrôle insuffisant ou une négligence dans leur maintenance peuvent entraîner des accidents graves. Pour éviter ces risques, la réglementation impose des vérifications régulières, dont la VGP des treuils de levage. Cela permet de garder le matériel en bon état de fonctionnement et conforme avec la loi.

Les vérifications réglementaires obligatoires des treuils

Le Code du travail catégorise les treuils comme des équipements de levage, cela les soumet à des inspections spécifiques.

L’arrêté du 1er mars 2004 définit trois catégories de vérifications obligatoires : la vérification avant la mise en service, celle effectuée lors d’une remise en service après réparation ou immobilisation prolongée, et enfin la Vérification Générale Périodique (VGP). Ces étapes permettent d’identifier toute anomalie pouvant compromettre la sécurité des utilisateurs.

La vérification avant mise en service : un premier contrôle essentiel

Avant d’utiliser un treuil pour la première fois, plusieurs étapes sont nécessaires. Un contrôle approfondi doit s’assurer que l’équipement rentre en adéquation avec les travaux à réaliser. Aussi, il faut vérifier que le treuil répond aux exigences de sécurité.

Cette vérification concerne à la fois l’examen des documents fournis par le fabricant et des tests concrets sur le terrain.

Prenons le cas où vous disposez des documents attestant de l’aptitude à l’emploi, la procédure est allégée. Pourquoi ? Car ces documents sont la preuve formelle que le constructeur a déjà réalisé les essais de charge et de fonctionnement.

Il restera à votre charge d’examiner l’adéquation du treuil avec les conditions réelles d’utilisation et de contrôler le bon fonctionnement des dispositifs de sécurité, notamment les limiteurs de charge, les câbles ou chaînes et les freins.

Il peut arriver qu’aucune attestation de conformité n’accompagne l’équipement. Dans ce cas des tests plus poussés sont à effectuer.

Tout d’abord, une épreuve statique évalue la résistance du treuil sous une charge supérieure à la charge maximale d’utilisation (CMU). Pour cela, la charge doit peser l’équivalent de la CMU multipliée par un coefficient de 1,25. À noter que ce test doit durer au minimum 1 heure pour être représentatif.

Ensuite, une épreuve dynamique permet d’étudier les réactions du treuil en mouvement. Cette fois-ci, la charge est équivalente à la CMU multipliée par 1,1.

Les treuils d’occasion doivent également passer ces contrôles avant leur première utilisation sur un nouveau site, même s’ils ont déjà servi ailleurs.

La vérification à la remise en service après réparation ou immobilisation

Lorsqu’un treuil a été immobilisé pendant une période prolongée ou qu’il a subi des réparations importantes, une nouvelle vérification s’impose.

La vérification à la remise en service permet de s’assurer que l’équipement fonctionne correctement et que les interventions réalisées n’ont pas altéré sa sécurité.

La réglementation considère comme majeures le remplacement d’éléments structurels, la réfection complète des systèmes mécaniques ou électriques, ou encore les interventions à la suite d’un incident technique.

Après ces travaux, le treuil doit subir les mêmes tests que lors de la première mise en service. Cela inclut l’examen d’adéquation, les épreuves statiques et dynamiques, mais également une inspection détaillée de l’état général de l’équipement.

Un examen minutieux de l’état de conservation est aussi nécessaire. Il permet de détecter d’éventuelles usures ou altérations qui pourraient compromettre la fiabilité du treuil.

Treuil électrique

La Vérification Générale Périodique : un contrôle indispensable

D’après l’INRS, pour garantir la sécurité des opérateurs et le bon fonctionnement des treuils, l’employeur s’assure de la réalisation d’une VGP tous les douze mois. Attention, cette fréquence se réserve aux appareils de levage fixe. C’est-à-dire que le treuil est installé à demeure.

Dans le cas où le treuil se déplacerait, on le considérera comme un équipement mobile. La fréquence de la VGP passe à tous les six mois. Cette vérification périodique vise à identifier les éventuels défauts susceptibles d’altérer les performances de l’équipement.

L’examen débute par une inspection visuelle de l’état général du treuil. Le vérificateur inspecte tous les éléments structurels, les soudures, les fixations et les composants mécaniques ou électriques. Il repère ainsi les éventuelles fissures, déformations ou traces de corrosion.

Ensuite, un contrôle fonctionnel permet de vérifier le bon état des dispositifs de sécurité. Les détecteurs de surcharge, les freins et les commandes doivent réagir correctement en situation réelle.

Enfin, un essai dynamique simule les conditions d’utilisation pour évaluer la fiabilité des différents mécanismes. Le système de levage, les câbles ou chaînes et les dispositifs d’arrêt d’urgence sont mis à l’épreuve sous différentes charges afin d’identifier toute anomalie.

Ces contrôles garantissent que l’équipement reste performant et sûr pour les utilisateurs.

Qui peut réaliser la VGP des treuils ?

La réglementation impose que ces vérifications soient effectuées par une personne qualifiée ayant une connaissance approfondie des équipements de levage.

Deux options s’offrent aux entreprises : faire appel à un organisme externe spécialisé ou former un collaborateur en interne.

Faire appel à un organisme accrédité pour un contrôle indépendant

Externaliser la VGP auprès d’un prestataire certifié garantit une inspection conforme aux exigences réglementaires. Les experts indépendants disposent des compétences techniques et des outils nécessaires pour réaliser des contrôles rigoureux et délivrer un rapport détaillé.

En cas d’accident impliquant un treuil, ces organismes apportent une expertise obligatoire pour prouver que l’équipement était en conformité.

Former un collaborateur interne pour assurer les vérifications

Former un salarié à la réalisation des VGP constitue une alternative économique sur le long terme. Cette solution permet une plus grande réactivité et une meilleure maîtrise des délais.

Pour être en mesure d’effectuer ces contrôles, le collaborateur doit suivre une formation spécifique sur les aspects techniques et réglementaires liés aux treuils. Des organismes comme Avorisk proposent des formations adaptées aux entreprises souhaitant internaliser ces vérifications.

VGP treuil électrique

Les risques liés à l’utilisation des treuils et l’importance d’un contrôle rigoureux

Les treuils présentent des risques spécifiques qu’un entretien régulier permet de réduire considérablement.

La surcharge figure parmi les dangers les plus fréquents, pouvant entraîner la rupture du câble ou de la chaîne et provoquer la chute de la charge. Un respect strict des capacités de levage du constructeur et un contrôle régulier des dispositifs de sécurité minimisent ce risque.

Les défaillances mécaniques constituent une autre menace. Un frein usé, un câble endommagé ou un moteur défectueux peuvent compromettre la stabilité et le fonctionnement du treuil. Une inspection attentive des composants mécaniques et électriques garantit un fonctionnement optimal.

Les risques liés à une mauvaise fixation du treuil sont également à considérer. Un montage inadéquat ou une fixation instable peuvent entraîner le détachement de l’équipement en cours d’utilisation. Vérifier l’ancrage et la stabilité avant chaque mise en service est essentiel.

Enfin, la formation des opérateurs à une utilisation correcte du treuil contribue à limiter les incidents. Une mauvaise manipulation ou un non-respect des procédures de sécurité augmentent les risques d’accidents.

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