Palan à chaine

Tout savoir sur la VGP d’un palan à chaine

29 janvier 2025

La santé et la sécurité au travail reposent sur plusieurs mesures que l’employeur a l’obligation de prendre. Il est responsable de la préservation de la santé physique et mentale de ses salariés. Il doit entre autres organiser des actions d’information, de formation et de prévention. Cette dernière passe notamment par la mise à disposition de moyens adaptés et en bon état. C’est ici que la VGP des palans à chaîne rentre en jeu. En effet, on les utilise quotidiennement dans des secteurs variés comme l’industrie, la construction ou encore les travaux publics. La Vérification Générale Périodique assure un suivi de ces équipements pour protéger les équipes et éviter tout accident.

Contrôles obligatoires pour un palan à chaîne

L’utilisation répétée des palans à chaîne et les charges lourdes qu’ils doivent soulever mettent ces appareils à rude épreuve. Le mauvais entretien du palan peut amener à une rupture soudaine de la chaîne par exemple.

Pour éviter ces situations, l’arrêté du 1er mars 2004 précise des contrôles obligatoires. Ces derniers sont à réaliser lors de la mise en service du palan, à chaque remise en service après modification ou réparation ainsi que de manière périodique. Ces inspections permettent d’assurer une fiabilité dans le temps et de garantir la conformité aux normes applicables.

Vérification du palan lors de sa mise en service

En amont de sa toute première utilisation d’un palan à chaîne, une vérification initiale est incontournable. Celle-ci s’assure que l’équipement est conforme à toutes les exigences techniques et qu’il correspond bien à l’usage prévu.

Si le fabricant joint un certificat attestant de la conformité du palan, le contrôle se porte essentiellement sur un examen d’adéquation entre le matériel et les besoins spécifiques du chantier.

Cette inspection inclut également un examen des dispositifs de sécurité, notamment les crochets, les freins et la chaîne en elle-même.

Dans le cas où aucun document de conformité ne serait disponible, il devient nécessaire de procéder à des tests approfondis.

Tout d’abord, une épreuve statique est à effectuer. Elle consiste à soumettre le palan à une charge de 125 % de sa capacité maximale pendant une heure. Ce test vérifie que le dispositif peut supporter une surcharge temporaire sans faillir.

Une fois cette étape validée, on peut passer à l’épreuve dynamique. Celle-ci simule des conditions d’utilisation réelles en faisant mouvoir une charge égale à 110 % de la CMU du palan.

Ces procédures sont à appliquer aux palans d’occasion, surtout si leur historique ou leur fiabilité ne sont pas clairement établis.

Vérification du palan lors de sa remise en service

Après une réparation majeure, une modification ou une longue période d’inactivité, le palan à chaîne doit passer par une inspection approfondie.

Cette vérification doit permettre aux salariés d’être certain que leur matériel de levage est de nouveau apte. L’article 20 de l’arrêté du 1er mars 2004 définit les cas où cette inspection est à entreprendre.

Par exemple, la chaîne du palan possède plusieurs maillons déformés et représente un risque de cassure. Vous décidez donc de changer la chaîne, on considérera que c’est une réparation importante. La vérification sera à réaliser.

Cette inspection reprend les étapes d’une vérification à la mise en service classique. Elle s’accompagne cependant d’un examen de l’état de conservation en supplément.

Le vérificateur inspecte visuellement tous les éléments du palan pour détecter des signes d’usure ou de dégradation. Cela inclut des fissures, des déformations ou des anomalies dans les composants mécaniques.

Salarié et palan à chaîne

Vérification récurrente : la VGP d’un palan à chaîne

Si le palan est fixé de manière permanente à une structure, il est considéré comme un appareil de levage fixe, et la VGP doit être effectuée tous les douze mois.

En revanche, si le palan est mobile ou installé de façon temporaire, il entre dans la catégorie des équipements de levage mobiles. Dans ce cas, la fréquence de la VGP est réduite à six mois. Cette différence s’explique par une exposition accrue à l’usure et aux variations des conditions d’utilisation.

Lors de la vérification générale périodique, le technicien contrôle d’abord l’état général de conservation du palan. À cette étape, il vérifie visuellement que l’appareil est en bon état.

Ensuite, il teste les dispositifs de sécurité, notamment les freins, les crochets, et la chaîne, pour s’assurer de leur fonctionnement optimal.

Enfin, il procède à des essais fonctionnels pour évaluer la capacité du palan à opérer sous des charges proches de sa limite maximale.

En respectant ces vérifications, on anticipe les défaillances potentielles et on évite des pannes qui pourraient perturber les activités ou mettre en danger la sécurité des opérateurs.

Qui peut réaliser les vérifications d’un palan à chaîne ?

L’employeur a le choix entre faire appel à un organisme spécialisé ou former un collaborateur en interne pour assurer ces contrôles.

Les sociétés expertes, comme ACS Prévention, disposent des compétences et des connaissances réglementaires pour effectuer ces inspections. Dans certains cas, l’appel à un organisme certifié est obligatoire, notamment après un incident ou une réparation complexe.

Cependant, pour gagner en autonomie et réduire les coûts sur le long terme, former un salarié est une solution viable. Une formation spécialisée, comme celles proposées par Avorisk, permet au collaborateur de maîtriser la réglementation en vigueur. Il apprend également à mettre en œuvre les différents examens et épreuves de contrôle.

Les risques associés à l’utilisation d’un palan à chaîne

Les palans à chaîne, utilisés pour soulever des charges souvent très lourdes, peuvent représenter un danger en cas de mauvaise utilisation ou d’entretien insuffisant.

Un des dangers les plus fréquents provient d’un mauvais accrochage de la charge. Si celle-ci n’est pas correctement fixée, ou si le point d’ancrage n’est pas adapté, la charge peut basculer ou tomber.

Les défaillances mécaniques constituent une autre source de risques. Avec le temps et l’usage, des pièces critiques comme les crochets, les chaînes ou les freins peuvent s’user ou se détériorer. Une chaîne comportant des maillons rouillés, fissurés ou déformés peut rompre sous une charge excessive, entraînant un effondrement brutal.

Par ailleurs, une surcharge du palan représente une erreur courante. Chaque appareil dispose d’une capacité maximale d’utilisation (CMU) ainsi que des abaques de chargement qu’il faut respecter.

Enfin, les risques liés à une mauvaise manipulation ne doivent pas être sous-estimés. Une utilisation brusque ou incorrecte du palan peut entraîner des mouvements inattendus de la charge. Les à-coups ou une vitesse excessive peuvent aussi engendrer des déformations permanentes ou des ruptures de chaîne.

Vous souhaitez aller plus loin ? Retrouvez plus d’informations sur la formation “Contrôleur VGP matériel de levage – Tronc commun” d’Avorisk.